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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/43

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détermination par la pensée, qui ne peut avoir lieu que lorsque l’être qui veut, peut ne pas vouloir ; que cette détermination résulte d’actes d’intelligence, c’est-à-dire, d’opérations entre les idées ; et qu’en général, elle s’opère à la suite d’une comparaison, d’un choix, d’un jugement, et toujours d’une préméditation. Or, comme toute préméditation est un emploi d’idées, elle suppose, non-seulement la faculté d’en acquérir, mais, en outre, celle de les employer et de former des actes d’intelligence.

De pareilles facultés ne sauraient être le propre de tous les animaux ; et celle surtout de pouvoir exécuter des actes d’intelligence étant assurément la plus éminente de celles que la nature ait pu donner à des animaux, on sent qu'elle exige, dans le petit nombre de ceux qui en sont doués, un système d’organes particulier, très-composé, que la nature n'a pu faire exister que dans la plus compliquée des organisations animales. On peut dire même qu’elle n'y est parvenue qu’insensiblement et par des degrés en quelque sorte nuancés ; qu’en l’instituant d’abord d’une manière très-obscure, et terminant ensuite par la rendre très-remarquable dans les plus parfaits des animaux.

Ainsi, tout acte de volonté étant une détermination par la pensée, à la suite d’un choix, d’un jugement, et tout mouvement volontaire étant la suite d’un acte de volonté, c’est-à-dire, d’une détermination