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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/52

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admirable qu’il soit, ne saurait être produit que par le système d’organes qui en a le pouvoir ;

5.° Enfin, parce qu’on observe que le système nerveux, très-compliqué dans les mammifères et surtout dans les animaux des 1.ers genres des quadrumanes, va en se dégradant et se simplifiant de plus en plus à mesure que l’on descend l’échelle animale ; qu’il perd progressivement, dans cette marche, plusieurs des facultés dont il faisait jouir les animaux ; et qu’il disparaît entièrement lui-même, long-temps avant d’avoir atteint l’autre extrémité de l’échelle.

Si ce sont là des vérités attestées par l’observation ; si tous les animaux ne possèdent pas la faculté de sentir, et n’ont pas celle d’agir volontairement, combien est fautive la théorie généralement reçue, qui admet pour définition de l’animal, la faculté du sentiment et celle du mouvement volontaire !

Je ne m’étendrai pas ici davantage sur ce sujet ; mais ayant beaucoup de redressemens à présenter, relativement aux principes qu’il convient d’admettre en zoologie, et devant compléter les considérations essentielles qui peuvent, par leur connexion évidente, montrer le fondement de ces principes, je vais diviser cette Introduction en sept parties principales.

Dans la première je traiterai des caractères essentiels des animaux, comparés à ceux des autres