Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/66

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masses, ou en accroît les masses déjà existantes qui les reçoivent.

A l’action des agens répulsifs et pénétrans, qui ne font que séparer les particules des corps que les circonstances où elles se trouvent rendent séparables, si l’on ajoute celle des agens altérans ou chimiques, qui peut aussi s’exercer sur ces mêmes corps, ainsi que celle des affinités qui dirigent alors chaque action de ces agens, on aura dans ces trois grandes causes, celles qui donnent lieu à toutes les mutations qu’on observe dans la nature, les volumes et les masses des corps inorganiques.

Il n’importe nullement à mon objet d’indiquer ici la nature particulière d’aucun des corps inorganiques qui ont été observés ; mais la nécessité où je suis d’attirer l’attention sur certains de ces corps, parce qu’ils jouent un grand rôle dans le phénomène de la vie, et parce que ce phénomène ne saurait s’exécuter sans eux ; cette nécessité, dis-je, me met dans le cas de m’occuper ici sommairement des corps incapables de vivre, et de les distinguer, dans cette vue, en corps solides ou concrets, et en corps fluides.

Les corps inorganiques solides présentent des matières diverses, le plus souvent composées, formant des masses plus ou moins dures, plus ou moins denses, et de différente grandeur. Ces masses résultent d’une aggrégation de molécules intégrantes,