Aller au contenu

Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/68

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

dans leur situation, lorsque la gravitation sollicite leur déplacement. Par une cause connue, les molécules de ces corps sont entretenues dans cet état. Ces corps fluides doivent aussi faire partie du règne que je viens de citer ; car on sait que la plupart formeraient des corps solides ou concrets, si la cause qui maintient leur fluidité n’agissait plus.

On prendra de ces fluides une idée générale qu’il importe de ne pas perdre de vue, en considérant :

1.° Que les uns sont des fluides liquides, peu ou point compressibles, et qui, réunis en masse, se voient toujours aisément. Or, indépendamment de ceux qui font partie de différens corps concrets et que l’on en peut obtenir, l’eau, considérée dans son état ordinaire, et qui est si abondamment répandue dans notre globe, nous offre le principal de ces fluides liquides ;

2.° Que les autres sont des fluides élastiques, gazeux, et la plupart entièrement invisibles. Or, c’est parmi ceux-ci qu’il est nécessaire d’établir une distinction ; car il y en a de deux sortes particulières, qui sont très-importantes à considérer, à cause de leur influence dans un grand nombre de phénomènes qui seraient inintelligibles sans la considération de cette influence ainsi, il faut les diviser ;

1.° En fluides élastiques coërcibles, contenables et sensiblement pondérables ;

2.° En fluides subtiles incontenables et qui paraissent incoërcibles,