Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/81

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2.° Le corps composé de deux sortes essentielles de parties ; savoir, de parties concrètes, toutes ou la plupart contenances, et de fluides libres contenus ; les premières étant généralement constituées par un tissu cellulaire flexible, susceptible d'être modifié diversement par les mouvemens des fluides contenus, et de former différens organes particuliers ;

3.° Des mouvemens internes, dits vitaux, qui ne sont produits que par des causes excitatrices ou stimulantes mouvemens qui peuvent être, soit accélérés, soit ralentis ou même suspendus, mais qui sont nécessaires aux développemens de ces corps ;

4.° Un ordre et un état de choses dans les parties qui, tant qu’ils subsistent, rendent possibles les mouvemens vitaux dont l’exécution constitue le phénomène de la vie [1] ; mouvemens qui amènent dans le corps une suite de changements forcée ;

    est composée, lorsque le corps entier est lui-même composé d’individus réunis.
    Dans la plupart des végétaux, comme dans un grand nombre de polypes, l’individualité est évidemment composée ; en sorte qu’elle résulte d’individus réunis, mais distincts, qui donnent lieu, en général, à un corps commun non individuel.

  1. Dans ma Philosophie zoologique (v. 1, p. 403), j'ai fait voir que la vie, dans tout corps qui en est doué, résulte dans ce corps de l’existence d’un ordre et d’un état de choses dans ses parties, qui y permettent les mouvemens organiques ou vitaux, et que ces mouvemens néanmoins ne s’exécutent qu’à la provocation d’une cause excitante. Ainsi, la vie, dans un corps, consiste en une suite de mouvemens excités, qui s’y renouvellent et s’y maintiennent tant que l’ordre et l’état de choses dans ses parties les permettent, et que la cause qui les excite est subsistante. Il faut donc reconnaître dans un corps vivans l'existence simultanée de ceux deux conditions essentielles à la production du phénomène de la vie.