Aller au contenu

Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/89

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

plus simple, ces deux fonctions s’exécutent sans organes spéciaux quelconques ; tandis qu’ils sont absolument nécessaires, et qu’ils se composent de plus en plus, à mesure que l’organisation se compose elle-même davantage. Effectivement, les organisations les plus simples se trouvant formées de substances elles-mêmes très peu composées, les molécules nutritives introduites n’ont presque point de changemens à subir pour être assimilées, identifiées. Dans ce cas, les mouvemens et les forces de la vie suffisent, et il ne faut pas d’organes particuliers pour la nutrition. Le fait observé à l’égard des corps vivans les plus simples, prouve que les choses se passent ainsi.

C’est donc à tort que l’on a supposé, dans tous les corps vivans, des organes particuliers pour l’exécution de chacune de ces deux fonctions ; qu’on a prétendu que ceux nécessaires pour la génération coexistaient toujours avec ceux de la nutrition ; et que l’existence des organes destinés à ces fonctions, devait constituer le caractère des corps vivans.

Ce que l’on peut dire de plus fondé à cet égard, c’est que la nature étant parvenue, dans certains corps vivans, à instituer des organes particuliers, d’abord pour la première et ensuite pour la seconde de ces fonctions, les caractères que fournissent ces organes sont véritablement les plus importans à considérer dans la détermination des rapports ; les fonctions