Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/94

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les individus concourent chacun à la formation et à l’agrandissement d’un corps commun et particulier, qui survit aux individus qu’il produit successivement. Cette distinction n’est pas toujours sans difficultés ; et néanmoins, sans elle, la source d’une multitude de faits observés, surtout parmi les végétaux, ne saurait être reconnue.

Les polypes composés, de la première sorte, c’est-à-dire, ceux qui ne forment point de corps commun, particulier et bien distinct, nous paraissent trouver des exemples dans les vorticelles rameuses, dans les hydres, dans les polypes des polypiers vaginiformes, des polypiers à réseau, etc. Ces polypes, à corps grêle et plus ou moins allongé, adhèrent les uns aux autres sans agglomération et sans offrir l’apparence d’un corps commun, survivant aux individus.

Ceux, au contraire, qui ont un corps commun, survivant à tous les individus qui se développent, se régénèrent et périssent successivement sur ce corps ; ceux-là, dis-je, constituent la 2°. sorte de polypes composés, et paraissent trouver des exemples dans les polypes agglomérés, tels que ceux des astrées, des méandrines, des alcyons, des éponges, etc. C’est surtout dans les polypes flottans que ce corps commun jouissant d’une vie indépendante, ne laisse plus de doute sur son existence. Or nous verrons