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Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1873 tome 2.djvu/185

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DU SYSTEME NERVEUX

entretiennent l’irritabilité et les mouvements de la vie dans des animaux les plus imparfaits, se trouvant dans des animaux dont l’organisation est déjà fort composée et perfectionnée, y acquièrent une modification assez grande pour pouvoir être changés en fluides contenables, quoique toujours invisibles.

Il parait effectivement qu’un fluide particulier, invisible et très-subtil, mais modifié par son séjour dans le sang des animaux, s’en sépare continuellement pour se répandre dans les masses médullaires nerveuses, et y répare sans cesse celui qui se consomme dans les différents actes du système d’organes qui le contient.

La pulpe médullaire des parties du système nerveux, et le fluide subtil qui peut se mouvoir dans cette pulpe, n’auront donc été formés, dans l’organisation animale, que lorsque sa composition aura pu donner lieu à la formation de ces matières.

En effet, de même que les fluides intérieurs des animaux se sont progressivement modifiés, animalisés et composés, à mesure que la composition et le perfectionnement de l’organisation ont fait des progrès ; de même aussi, les organes et les parties solides ou contenantes du corps animal, se sont composés et diversifiés peu à peu de la même manière et par la même cause. Or, le fluide nerveux, devenu contenable après sa sécrétion du sang, s’est répandu dans la substance albumino-gêlatineuse de la moelle nerveuse , parce que la nature de cette