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Le seul épisode de cette guerre malheureuse qui concerne l’histoire de Saint-Brieuc, est le combat de Saint-Gilles.Une colonne, composée de volontaires, et principalement de douaniers, de vétérans et de gendarmes, après avoir le 18 juin, le bourg de Plaintel, dont les habitants tenaient pour les royalistes. Ceux-ci se trouvaient à Saint-Quihouet, à peu de distance de Plaintel. Il vinrent s’embusquer sur le chemin de Saint-Brieuc à Quintin, que devait suivre à son retour la colonne mobile. L’avant-garde de la colonne ayant découvert l’embuscade, le corps principal se massa dans le village de Saint-Gilles, près de la chapelle. Les royalistes au contraire, dispersés derrière les haies, tiraient sans danger. La colonne mobile se replia vers Saint-Brieuc, sous la protection des douaniers et des vétérans, qui gardèrent leurs rangs avec beaucoup de sang-froid. Elle perdit, dit-on, une quinzaine d’hommes. Les royalistes eurent un homme tué et un grand nombre de blessés. Le même jour, avait lieu la grande bataille de Waterloo, qui décida du sort de l’Empire.

Quand on connut l’abdication de l’empereur, le préfet Devismes annonça, suivant les instructions de Carnot, la proclamation de Napoléon II par les Chambres et, quand cette dernière tentative eut échoué, il se retira, le 15 juillet On rendit plus tard hommage à sa modération.

IV. — INSTITUTIONS DIVERSES.


En exposant, dans les paragraphes précédents, les faits généraux de l’histoire de Saint-Brieuc de 1800 à 1815, nous avons constaté que le gouvernement de Napoléon avait réorganisé l’administration municipale sans trop se préoccuper des anciennes libertés, puisque le maire et les conseillers ne furent plus que les délégués du pouvoir central. Si les administrateurs nommés dans de pareilles conditions n’avaient qu’une influence limitée, ils étaient encore plus à même que des étrangers d’apprécier et de