Page:Lamare - Histoire de la ville de Saint-Brieuc.djvu/318

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et élever la discussion, quand elle n’arrêta pas la majorité dans ses entraînements. À celle-ci l’honneur et la responsabilité de ses actes. On peut les résumer en quelques traits :

Des nombreux services mis à la charge des communes par le pouvoir central, celui de l’instruction primaire attira le plus l’attention de l’administration municipale. Elle rétablit l’école mutuelle des garçons (1830) ; bâtit l’école primaire supérieure (1836), un logement pour l’instituteur de l’école des garçons (1842), l’école mutuelle des filles (1844) et l’asile (1845). La faveur s’attachait alors aux écoles laïques, qui n’étaient pas cependant les plus nombreuses. Un relevé fait en 1838 constate que la population scolaire était ainsi distribuée :

École des frères 660 élèves \
École mutuelle des garçons 150 !
École primaire supérieure 65 ! 1.054
Écoles diverses de garçons 179 /
École des filles de la Providence 553 élèves \
École mutuelle des filles 100 ! 932
Écoles diverses de filles 277 /
Total 1.986

L’entretien des écoles primaires communales s’élevait, année moyenne, à 8,000 fr. Le collège communal, à lui seul, en absorbait 12,000. Replacé, en 1830, sous une administration laïque, il eut pour principaux, de 1830 à 1848, MM. Grovalet, Marée, Héroux et Letellier. Dans cette période, un cours spécial fut organisé pour les candidats à l’école militaire, et le prix Legrand fut fondé par souscription, pour perpétuer dans l’établissement le souvenir de M. Legrand, qui avait été l’une des gloires de l’instruction publique à Saint-Brieuc, comme élève et comme professeur et qui était mort, en 1839, recteur de l’académie de Rennes. À la suite du différend que nous avons raconté, la reconstruction du collège fut décidée en 1847.

On s’occupa moins d’appliquer la loi de 1836 sur les chemins vicinaux que d’améliorer la voirie urbaine. Chaque année, un crédit assez fort fut affecté au pavage et à l’é-