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il faut remarquer que, dès cette époque, le mouvement du port était alimenté surtout par le cabotage, et que les armements pour la pêche de la morue étaient en décroissance sensible.

Parmi les associations littéraires et scientifiques, la Société d’Émulation des Côtes-du-Nord s’est fait, dès le début, une place de choix. On doit citer à son actif la réunion du Congrès agricole de 1865, celle du Congrès celtique de 1867, et de nombreuses et importantes publications. Le volume des Mémoires de 1866 contient le résumé des observations météorologiques faites à Saint-Brieuc par M. Marée, pendant 29 années, il résulte de ce tableau que, dans cet intervalle :

Le maximum des hauteurs barométriques a été, le 11 février 1849, de 0m 78,100, et le minimum, le 2 novembre 1844, de 0m 71,900 ;

Le maximum de température a été, le 18 août 1842, de + 31°, et le minimum, le 18 décembre 1840, de — 12° 50.

On y trouve aussi le relevé des jours de pluie, de neige et celui des vents dominants, dans l’ordre suivant : le S.-O, le N.-E, le Sud et le Nord.

La presse locale a eu plusieurs nouveaux organes, dont nous avons signalé les principaux en 1848 : la Foi bretonne et la Bretagne. La première, représentant l’opinion légitimiste, a vécu du 16 septembre 1848 au 15 octobre 1868, et a eu constamment pour rédacteur en chef, M. Thibault de La Guichardière. Le Breton lui a succédé, du 18 octobre 1868 au 29 avril 1870, sous la direction de M. d’Estampes qui, le 3 mai 1870, a transformé le Breton en Indépendance bretonne.

La Bretagne, journal catholique libéral à son apparition, le 16 septembre 1848, est devenue, en 1849, l’organe du parti bonapartiste, sous la direction de M. de La Tour. Ayant blâmé la politique du gouvernement dans la question romaine, elle fut supprimée et remplacée par Armorique, en 1860.

Le Républicain des Côtes-du-Nord, en s’établissant à Saint-Brieuc, en 1850, s’annonça comme le successeur du