Page:Lamartine – Antoniella.djvu/216

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
210
ANTONIELLA

entretiens et dans nos rêves à deux avec Annunziata, je n’avais senti le besoin de lui en parler. Parle-t-on des impossibilités de ses songes ?

LXXXV

Ce souvenir indéfinissable, qui n’était pas même un souvenir, mais un je ne sais quoi surgi d’un seul mot dans le cœur et dans l’excès du malheur, réveillait de temps en temps la mémoire, et me faisait rêver l’impossible. C’était Lorenzo ! Lorenzo, le disciple muet du vieux médecin qui avait soigné mon père, et qui, au moment même où le vieux médecin mourait avant son