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ANTONIELLA.

enfance ; elle lui promettait sa délivrance aussitôt qu’ils seraient arrivés au port. Quant à Lorenzo, le témoignage du courageux dévouement dont il venait de faire preuve en combattant et en triomphant pour ses gardiens chargés de le remettre à la police de Naples, ne lui laissait plus de doute sur son salut ; il était sûr de retrouver les enfants parmi les orphelins de Naples ou d’Averse, et de délivrer ainsi leur mère de sa prison.

Le vent continuait à être favorable. Le brigantin arriva heureusement dans la darse ; les officiers de la marine vinrent le reconnaître, ils s’informèrent comment un navire, évidemment de construction étrangère, entrait sous le pavillon de ce pays.

L’équipage entier tint parole à Lorenzo