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ANTONIELLA.

et pour entretenir même une jeune servante, pauvre fille de Procida qu’on appelait Annunziata.

XXI

Je naquis dans la première année du mariage de mon père ; mais, hélas ! tout le bonheur de cette maison sembla s’en aller peu de jours après que je fus entrée dans la vie ! Ma pauvre jeune mère, très-heureuse jusque-là, et qui chérissait doublement son mari, comme père et comme époux, prit la fièvre de lait et mourut en rêvant le harem, les montagnes et les chamelles de son pays. Mon père, à qui cette