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notes.

» Le noyau et la chevelure réunis forment la tête de la comète.

» Les traînées lumineuses plus ou moins longues dont la plupart des comètes sont accompagnées, quelle que soit d’ailleurs leur situation relativement à la route suivie par ces astres, s’appellent maintenant leurs queues.

» Tout astre chevelu qui se transportait successivement dans diverses constellations était désigné, chez les anciens, par le nom de comète. Les astronomes modernes appelleraient de même, malgré l’étymologie, un astre qui pourrait n’avoir ni queue ni chevelure. À leurs yeux, les comètes ont pour caractères distinctifs : 1o d’être douées d’un mouvement propre ; 2o de parcourir dans l’espace des courbes tellement allongées, de se transporter, dans certaines parties de leur course, à de si grandes distances de la Terre, qu’elles cessent alors d’être visibles.

» Le mouvement propre distingue les comètes de ces étoiles nouvelles dont l’histoire de l’astronomie fait mention, et qui, après s’être montrées tout à coup dans certaines constellations, s’y éteignent sans avoir changé de place.

» La forme extrêmement allongée de leurs orbites établit aussi entre elles et les planètes une ligne de démarcation également tranchée.

» Le Soleil occupe toujours un des foyers de l’orbite elliptique de chaque comète.

» Le sommet de l’ellipse le plus voisin du Soleil s’appelle le périhélie ; l’autre sommet prend le nom d’aphélie. »


« Six comètes à courtes périodes circulent autour du Soleil. Chacune d’elles se fait remarquer par quelque particularité. La comète d’Encke, dont les perturbations ont fourni le moyen de déterminer avec plus de précision la masse de Mercure, emploie environ mille deux cent quatre jours à terminer sa révolution. À chaque nouveau retour, cette période est raccourcie par la résistance de l’éther, qui diminue la vitesse de la comète ; il en résulte que, sa distance au Soleil devenant plus petite, la durée de sa révolution se raccourcit. Avant que ce fait eût été constaté, on regardait l’espace comme vide ; mais l’existence d’un fluide éthéré a été confirmée par la diminution que la même cause a fait éprouver à la révolution de la comète de Biéla, dont la durée est de six ans trois quarts. Toutefois, la diminution opérée dans la révolution de cette comète, qui circule entre la Terre et Jupiter, n’est que la moitié de celle qu’a éprouvée la comète d’Encke, qui ac-