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MÉDITATIONS POÉTIQUES

dant des amours, des revers, des prisons du Tasse à Ferrare. Je ne suis pas superstitieux, même pour la gloire ; et cependant j’ai fait deux cents lieues pour aller toucher de ma main les parois de la prison du chantre de la Jérusalem, et pour y écrire mon nom au-dessous du nom de Byron, comme une visite expiatoire. J’ai détaché avec mon couteau un morceau de brique du mur contre lequel sa couche était appuyée ; je l’ai fait enchâsser dans un cachet servant de bague, et j’y ai fait graver les deux mots qui résument la vie de presque tous les grands poëtes : Amour et larmes.