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PREMIÈRE
MÉDITATION



LE PASSÉ


À M. A. DE V***.


Arrêtons-nous sur la colline
À l’heure où, partageant les jours,
L’astre du matin qui décline
Semble précipiter son cours.
En avançant dans sa carrière,
Plus faible il rejette en arrière
L’ombre terrestre qui le suit ;
Et de l’horizon qu’il colore
Une moitié le voit encore,
L’autre se plonge dans la nuit.