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COMMENTAIRE


DE LA QUINZIÈME MÉDITATION




J’avais vingt-neuf ans ; j’étais marié et heureux. J’avais demandé un congé au ministre des affaires étrangères, et je passais l’hiver de 1822 à Paris.

La poésie n’était plus pour moi qu’un délassement littéraire : ce n’était plus le déchirement sonore de mon cœur. J’écrivais encore de temps en temps, mais comme poëte, non plus comme homme. J’écrivis les Préludes dans cette disposition d’esprit. C’était une sonate de poésie. J’étais devenu plus habile artiste ; je jouais avec mon instrument. Dans ce jeu j’intercalai cependant une élégie réelle, inspirée par l’amour pour la compagne que Dieu m’avait donnée :

L’onde qui baise ce rivage, etc.