Page:Lamartine - Œuvres complètes de Lamartine, tome 1.djvu/73

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

PREMIÈRE
MÉDITATION



L’ISOLEMENT


Souvent sur la montagne, à l’ombre du vieux chêne,
Au coucher du soleil, tristement je m’assieds ;
Je promène au hasard mes regards sur la plaine,
Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds.

Ici gronde le fleuve aux vagues écumantes ;
Il serpente et s’enfonce en un lointain obscur ;
Là, le lac immobile étend ses eaux dormantes
Où l’étoile du soir se lève dans l’azur.