blique. C’est placer la cause du mal dans les symptômes. Si le peuple était rassuré par la confiance dans la loyauté du roi, il se calmerait, et les factions mourraient d’elles-mêmes. Mais tant que les conspirations du dehors et du dedans paraîtront favorisées par le roi, les troubles renaîtront et s’aggraveront de toute la défiance des citoyens. L’état de choses actuel marche évidemment à une crise dont toutes les chances sont contre la royauté. On fait du chef d’une nation libre un chef de parti. Le parti opposé doit le considérer non comme un roi, mais comme un ennemi. Que peut-on espérer du succès des manœuvres tramées avec l’étranger pour restaurer l’autorité du trône ? Elles donneraient au roi l’apparence d’une usurpation violente sur les droits de la nation. La même force qui aurait servi cette restauration violente serait nécessaire pour la maintenir. Ce serait la guerre civile en permanence. Attachés que nous sommes aux intérêts de la nation, dont nous ne séparerons jamais ceux du roi, nous pensons que le seul moyen pour lui de prévenir les maux qui menacent l’empire et le trône, c’est de se confondre avec la nation. Des protestations nouvelles n’y suffiraient pas, il faut des actes. Que le roi renonce à tout accroissement de pouvoir qui lui serait offert par les secours de l’étranger. Qu’il obtienne des cabinets hostiles à la Révolution l’éloignement des troupes qui pressent nos frontières. Si cela lui est impossible, qu’il arme lui-même la nation et la soulève contre les ennemis de la constitution. Qu’il choisisse ses ministres parmi les hommes les plus prononcés pour la Révolution. Qu’il offre les fusils et les chevaux de sa propre garde. Qu’il mette au grand jour la comptabilité de la liste civile, et qu’il prouve ainsi que son trésor secret n’est pas la source des complots
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