lais, les Brestois, les fédérés, le peuple, inondent les appartements. Les Suisses isolés qu’ils rencontrent sont immolés partout ; quelques-uns essayent de se défendre, et ne font qu’ajouter à la rage de leurs bourreaux et aux horreurs de leur supplice. La plupart jettent leurs armes au pied du peuple, se mettent à genoux, tendent la tête au coup ou demandent la vie ; on les saisit par les jambes et par les bras, on les lance tout vivants par les fenêtres. Un peloton de dix-sept d’entre eux s’était réfugié dans la sacristie de la chapelle. Ils y sont découverts. En vain l’état de leurs armes, qu’ils montrent au peuple, atteste qu’ils n’ont pas fait feu de la journée. On les désarme, on les déshabille, et on les égorge aux cris de : « Vive la nation ! » Pas un n’échappe.
XVI
Ceux qui se trouvaient au moment de l’attaque dans le pavillon de Flore et dans les appartements de la reine se réunirent aux deux cents gentilshommes et à quelques gardes nationaux sous le commandement du maréchal de Mailly. Ils formèrent à eux tous une masse d’environ cinq cents combattants, et tentèrent d’obéir à l’ordre du roi en évacuant le château militairement et en se rendant auprès de sa personne à l’Assemblée. L’issue sur la cour était occupée par les masses de peuple et foudroyée par le canon. La sortie par le jardin était praticable encore, quoique sous