Cette page a été validée par deux contributeurs.
III
LA PERTE DE L’ANIO
À M. LE MARQUIS TANCRÈDE DE BAROL
J’avais rêvé, jadis, au bruit de ses cascades,
Couché sur le gazon qu’Horace avait foulé,
À l’ombre des vieilles arcades
Où la Sibylle dort sous son temple écroulé ;
Je l’avais vu tomber dans les grottes profondes,
Et la flottante Iris se jouait dans ses ondes,
Comme avec les crins blancs d’un coursier des déserts
Le vent aime à jouer pendant qu’il fend les airs ;
Je l’avais vu plus loin sur la mousse écumante
Diviser en ruisseaux sa nappe encor fumante,