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LE DERNIER CHANT
DU
PÈLERINAGE D’HAROLD
I
Muse des derniers temps, divinité sublime,
Qui des monts fabuleux n’habites plus la cime ;
Toi qui n’as pour séjour, pour temples, pour autels ;
Que le sein frémissant des généreux mortels ;
Toi dont la main se plaît à couronner ta lyre
Des lauriers du combat, des palmes du martyre,
Et qui fais retentir l’Hémus ressuscité
Des noms vengeurs du Christ et de la liberté ;
Sentiment plus qu’humain que l’homme déifie,
Viens seul : c’est à toi seul que mon cœur sacrifie !
Les siècles de l’erreur sont passés, l’homme est vieux :
Ce monde, en grandissant, a détrôné ses dieux,