Aller au contenu

Page:Lamartine - Œuvres complètes de Lamartine, tome 3.djvu/273

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
XVII


À L’ESPRIT SAINT




CANTIQUE





Tu ne dors pas, souffle de vie,
Puisque l’univers vit toujours !
Ta sainte haleine vivifie
Les premiers et les derniers jours.

C’est toi qui répondis au Verbe qui te nomme,
Quand le chaos muet tressaillit comme un homme
Que d’une voix puissante on éveille en sursaut ;
C’est toi qui t’agitas dans l’inerte matière,
Répétas dans les cieux la parole première,
Et comme un bleu tapis déroulas la lumière

Sous les pas du Très-Haut !