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Page:Lamartine - Œuvres complètes de Lamartine, tome 3.djvu/299

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CONTRE LA PEINE DE MORT




AU PEUPLE DU 19 OCTOBRE 1830


« Vains efforts ! périlleuse audace !
Me disent des amis au geste menaçant :
Le lion même fait-il grâce
Quand sa langue a léché du sang ?
Taisez-vous ! ou chantez comme rugit la foule !
Attendez pour passer que le torrent s’écoule,
De sang et de lie écumant !
On peut braver Néron, cette hyène de Rome !
Les brutes ont un cœur ; le tyran est un homme :
Mais le peuple est un élément,