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SAÜL.

DAVID.

Je viens pour le fléchir, ou tomber sous ses coups.

JONATHAS.

Tes ennemis ici veillent pour sa vengeance.

DAVID.

L’appui des innocents veille pour ma défense.

JONATHAS.

Les piéges de la mort environnent tes pas.

DAVID.

Ah ! qui vit dans l’exil, ami, ne la craint pas !
Banni, persécuté, privé de ma patrie,
Errant loin de Michol, que m’importe la vie ?
Que m’importent des jours traînés dans les déserts,
Loin du saint tabernacle et du Dieu que je sers ?

JONATHAS.

Si Dieu les conservait au peuple qui l’adore ?
Ton bras fut son salut.

DAVID.

Ton bras fut son salut. Il le serait encore !
Au secours d’Israël que ne puis-je l’offrir ?