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NOTE PREMIÈRE


(Page 441)


La nuit couvre de Reims l’antique cathédrale.


Nous n’ajouterons point de nouvelles dissertations à tant d’autres sur les prétentions de l’église de Reims au droit exclusif de sacrer les successeurs de Clovis et de saint Louis. Nous nous bornerons à faire observer que cette métropole n’a pour elle qu’un long usage qui, toutes choses égales dans la balance des considérations, doit lui mériter la préférence, mais qui ne saurait, d’aucune manière, lier le monarque dans son choix.

« La faction des Guise, dit le président de Thou, avait proposé aux états de Blois de reconnaître en principe que nul ne pourrait être réputé roi légitime de France s’il n’avait été sacré à Reims ; mais le conseil du roi, rejetant cette proposition insidieuse, décida qu’il serait injuste que l’héritier naturel et légitime de la couronne n’eût pas la liberté de se faire couronner où il jugerait à propos ; et parmi plusieurs exemples de rois qui n’avaient pas été sacrés à Reims, on cita celui de Louis le Gros, dont le sacre se fit à Orléans. »

On a plusieurs exemples de sacres qui ne se sont point accom-