Ces prières d’enfants, sur ses genoux priées,
Ne les avez-vous pas chez les blancs oubliées ?
Un peu, père.
Moi, non !
Quand je ferme les yeux, quand ta voix retentit,
Je la crois encor là ! le doux temps recommence…
Je suis au ciel, enfants ! ou je suis en démence !…
Oh ! mon Dieu ! fais durer ces moments d’autrefois !
Isaac ! allons !
Lui n’a pas changé de voix.
« Dieu descendu du ciel dans le sein d’une femme,
Pour porter nos travaux, pour délivrer notre âme ;
Dieu né dans une étable et mort sur une croix,
Je prie en ton saint nom ton père en qui je crois !
J’aime ta pauvreté, j’espère en ton supplice ;
Par les gouttes de sang de ton divin calice,
Sanctifie, ô Jésus ! sur le front du chrétien,
Les gouttes de sueur qui découlaient du tien !
Fais-nous par ton exemple honorer notre père,
Fais-nous croître et souffrir les yeux sur notre mère !
Donne-nous le repas des oiseaux du buisson,
Le grain qui sur le champ reste après la moisson,