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SUITE DES LETTRES À SA SŒUR


5 mai 1798.

Voulez-vous maintenant, ô mes anges, savoir
Comment je fais toucher le matin et le soir,
Et par quelle insensible et monotone chaîne
Le jour s’unit au jour, et forme la semaine ?
Ah ! chaque heure le sait quand elle s’accomplit.
La cloche avant le jour m’arrache de mon lit :
Je crois entendre, au son de sa voix balancée,
L’ange qui du sommeil appelle ma pensée,
Et lui donne à porter son fardeau pour le jour.
Je convoque à l’autel les maisons d’alentour :