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NEUVIÈME ÉPOQUE


Valneige, 12 octobre 1800.

Ô nid dans la montagne où mon âme s’abrite !
Me voici donc rentré pour jamais dans mon gîte,
Comme le passereau sans ailes pour courir,
Qui dans un trou du mur s’abrite pour mourir ?
Oh ! d’un peu de repos que mon âme pressée
Y devançait de loin mes pas par ma pensée !
Que l’ombre des grands monts se noyant dans les cieux,
Quand je fus à leurs pieds, fut amie à mes yeux !
Comme je respirais, en montant leurs collines,
Les vents harmonieux exhalés des ravines,