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tral, c’est le luxe avec lequel on y voit prodigués de magnifiques amas globulaires susceptibles d’être résolus en étoiles. Ils sont situés dans la Couronne australe, le corps et la tête du Sagittaire, la queue du Scorpion, dans une partie du Télescope et de l’Autel. C’est là que, dans un espace dont le rayon est de 18°, se trouvent rapprochés trente de ces beaux sujets d’observation. La Voie lactée traverse le milieu de cette plage circulaire et vient en augmenter l’éclat et l’intérêt. Sir John est d’avis que ces superbes groupes s’y rattachent. Laissant à part cet ensemble d’amas globulaires que l’on peut regarder comme appartenant à la Voie lactée, les nébuleuses resteront divisées en deux couches principales, distinctes et tranchées, que la Voie lactée semble séparer.

» Les deux Nuages se font remarquer dans l’hémisphère austral ; ce sont deux plaques nébuleuses visibles à l’œil nu, dont la lumière est presque égale à celle des plus belles parties de la Voie lactée ; le clair de lune efface complétement le plus petit, et fait presque disparaître le plus grand ; ils n’ont aucune liaison entre eux ni avec la Voie lactée. Leur structure intérieure est la même ; cependant celle du plus grand l’emporte de beaucoup. Il se compose de larges bandes et de plaques mal terminées de matière nébuleuse qui ne se laisse pas résoudre, tandis que d’autres parties varient de l’indistinction absolue jusqu’à la divisibilité en étoiles qui caractérise la Voie lactée. On rencontre aussi des nébuleuses régulières et irrégulières proprement dites, des amas globulaires résolubles à divers degrés, puis d’autres groupes assez isolés et assez serrés pour qu’on puisse les désigner par l’appellation de pelotons d’étoiles. Parmi ceux-ci se trouve celui que l’on connaît sous la désignation de la trentième de la Dorade de Lacaille, et qui est trop remarquable pour être passé sous silence. Il est situé dans le grand nuage ; son étendue est considérable. Il consiste en un assemblage d’anneaux presque circulaires qui s’unissent au centre ; dans ce milieu, ou du moins fort près, on trouve un trou noir. Rien n’est comparable à ce nuage pour le nombre et la variété des sujets d’observation qu’il renferme. Dans un espace qui ne compte pas plus de quarante-deux degrés carrés, sir John a déterminé le lieu de deux cent soixante-dix-huit nébuleuses et amas d’étoiles…

» On trouve, éparses sous le ciel austral, des nébuleuses de la seconde classe, dont la forme et la nature sont également surprenantes. Les amas globulaires y sont nombreux et brillants. Le catalogue de sir John en contient cent trente et un. Deux surpassent le reste en magnificence ; celui du Centaure est hors de com-