gues tresses blondes de ses cheveux, tantôt recouvrant l’enfant et elle comme d’un voile, tantôt relevés et rattachés à son front, avec des bouquets d’œillets rouges et de giroflées autour de sa tempe.
Quand cette première toilette, qui annonçait un jour de fête, fut finie, elle s’assit à terre, sous le grand châtaignier, et roulant avec des éclats de rire mutuels son bel enfant nu sur le lit’de feuilles, elle jouait avec lui comme une biche avec son faon nouveau-né. Toute la voûte des feuilles résonnait de leurs cris, car ils se croyaient seuls dans la nature :
Mi rivedrai
Ti revedro
Di tuo bel rai,
Mi pascero !
À ce moment où je me noyais en silence dans l’admiration de cette jeune fille, la plus séduisante que j’eusse encore vue, déjà semblable à une mère, a un âge où elle