Page:Lamartine - Œuvres complètes de Lamartine, tome 41.djvu/137

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
136
FIOR D’ALIZA.

L

— Vous êtes bien, dit l’homme de loi à mon frère, Antonio Zampognari, fils de Nicolas Zampognari et d’Annunziata Garofola, vos père et mère ?

— Oui, dit mon frère.

— Et vous, me dit-il, vous êtes bien Magdalena Zampognari, fille de Francesca Bardi et de Domenico Cortaldo, vos père et mère, du village de Bel-Sguardo, en plaine ?

— Oui, répondis-je.

Eh bien ! poursuivit-il d’une voix tranquille comme s’il nous avait dit bonjour, voici une citation des enfants et héritiers de Francesco Bardi et Domenico Cortaldo, représentants légitimes de la branche aînée des Zampognari, qui réclament, en vertu d’un jugement en bonne forme, le partage de la maison, domaine, eaux, bois et champs du domaine des Zampognari, leurs ancêtres, dont il ne vous revient que le quart, puisque vous, Antonio Zampognari, et vous, Magdalena Bardi, épouse de Felice Zampognari, vous ne représentez que le quart de la succession totale consistant dans le domaine habité et cultivé par vous. Ordre donc, ci-dessous, du tribunal souverain de Lucques de procéder au partage du domaine et du podere (métairie), et d’en remettre les trois quarts aux héritiers Bardi di