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FIOR D’ALIZA.

verve satirique sur des nations ou des époques, c’est-à-dire sur des abstractions inoffensives.

XL

« Voila cependant de quel fondement des critiques italiens et quelques personnes mal informées ont voulu conclure les opinions et les sentiments de M. de Lamartine sur l’Italie. Hâtons-nous d’ajouter cependant que la plupart des personnes qui sont tombées dans cette erreur ne connaissaient de l’ouvrage que ce seul passage, et que, le lisant séparé de l’ensemble qui l’explique, et le croyant placé dans la bouche du poëte lui-même, l’accusation pouvait leur paraître plus plausible.

« Rétablissons les faits : l’imprécation du cinquième chant de child Harold n’a jamais été l’expression des sentiments de M. de Lamartine sur l’Italie. Ces vers ne sont nullement dans sa bouche, ils sont dans la bouche de son héros ; et si jamais il a été possible de confondre le héros et l’auteur, et de rendre l’un solidaire des opinions de l’autre, à coup sûr ce n’était pas ici le cas. Child Harold, ou lord Byron, que ce nom désigne toujours, est non-seulement un personnage très-distinct de M. de Lamartine, il en est encore en toute chose l’opposé le plus absolu. Irréligieux jusqu’au scepticisme, fanatique de révolutions, mi-