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CHAPITRE III.

CHAPITRE III

LII

Ce n’est pas un poème, ce n’est pas non plus un roman, c’est le récit d’une promenade que je fis, cette année, dans les montagnes de Lucques. Je l’écrivis alors en note dans mes souvenirs de poëte pour faire peut-être un jour un sujet vrai de poème d’une aventure réelle, telle que Grazziella, qu’on a tant aimée, ou de Geneviève, qui a fait verser tant de larmes aux cœurs simples.

Je dois avouer aussi que la beauté candide et cependant incomparable de la jeune fille ou femme qui fut, bien à son insu, l’héroïne de cette histoire, me resta profondément gravée dans les yeux, que mes yeux ne purent jamais l’oublier, et que toutes les fois qu’une apparition céleste de jeune fille ici-bas me frappa depuis, soit en Italie, soit en Grèce, soit en Syrie, je me suis demandé toujours : « Mais