Page:Lamartine - Œuvres complètes de Lamartine, tome 8.djvu/370

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Nous complétons ces fragments d’Antar par un épisode emprunté à la collection de la Revue française. Notre recueil a été, pour ainsi dire, un butin de femmes et de troupeaux, de sabres et de flèches, ramassés et choisis à leur beauté ou à leur éclat dans ce poëme, vaste comme le désert, confus comme un champ de bataille. Le cheval manquait à ce trophée de la chevalerie nomade. Le voici chanté tel qu’il est dans la vie, dans l’imagination et dans le sentiment de l’Arabe ; sacré comme une idole, aimé comme une maîtresse, fraternel comme un compagnon d’armes. Cet épisode est, après les strophes de Job, le poëme par excellence du cheval et de l’équitation orientale.