Page:Lamartine - Le tailleur de pierres de Saint-Point, ed Lecou, Furne, Pagnerre, 1851.djvu/286

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Ah ! monsieur, mon nom dans ses lèvres et ne pas oser embrasser le bout de ses sabots ! Vous figurez-vous ?

Mais je me sentis comme foudroyé de je ne sais quoi au front, au cœur et dans tous les membres. Le bon Dieu m’aurait, je crois, dit de bouger, que je n’aurais pas fait un mouvement. Je n’en fis aucun, monsieur ; j’espérais qu’elle s’en irait sans m’avoir réveillé.

VII.

Mais Denise, inquiète de ce que je ne lui répondais pas et de ce que je retenais même mon souffle pour ne pas remuer, croyant sans doute que j’étais tombé là, malade ou exténué faute de nourriture, m’appela encore plus haut, et, ne recevant pas toujours de réponse, mit son seau à terre, prit l’écuelle de la main gauche, et de la main droite tira mon manteau de dessus mon visage pour que le soleil m’entrât dans les yeux et me réveillât.

Qu’est-ce que je devins, monsieur, et qu’est-ce qu’elle devint elle-même, quand mon manteau sou-