Page:Lamartine - Recueillements poétiques, épitres et poésies diverses, 1888.djvu/105

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voie !
Je brûle de serrer dans mes bras attendris
Le salut d’Israël, mon vengeur et mon (Ils !

(Micol et Jonathas se retirent.)


SAÜL, seul.

Je vais donc le revoir ! jour heureux et terrible !
Pour un cœur grand et fier, ô Dieu ! qu’il est pénible
De s’offrir dans l’opprobre et dans l’adversité
Aux regards d’un héros qu’on a persécuté !
Mais que dis-tu, Saül ? Dans ce moment suprême,
Sois juste, et tu seras plus grand qu’il n’est lui-même !