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LA CHAPELLE-SAINT-DENIS

frait rien de remarquable ». li remplaçait sans doute la barrière provisoire de 1791 (?)[1].

Nous pouvons citer, comme reproduction iconographique de cette barrière, l’aquarelle exécutée par Palaiseau vers 1819. La vue, si gracieuse et si joliment coloriée, ne montre que le mur d’enceinte avec une ouverture fermée par des grilles et donnant sur la campagne. Aucun bâtiment monumental n’y existe, et l’on ne voit, à droite et à gauche, que quelques maisons ordinaires dans l’une desquelles sont sans doute installés les commis des entrées[2].

Concernant le pavillon édifié en 1826, nous en trouvons un dessin au crayon et fusain, signé : Nezel ou Vezel, paraissant dater du XIXe siècle. C’est un pavillon qualifié : Barrière Poissonnière, de style Restauration, avec quatre colonnes surmontées d’une arcature évidée[3].

Barrière Saint-Denis. — On a vu plus haut que, pour ce monument, le projet primitif de Le Doux comprenait deux bâtiments ou pavillons et quatre grosses guérites surmontées de statues, projet qui fut abandonné pour des raisons d’économies et remplacé par un autre ne comportant qu’un seul édifice :

Cette barrière est ornée d’un bâtiment à quatre façades, d’un attique et d’un couronnement.

Telle est la description sommaire qu’en font deux topographes qui la virent encore debout[4].

En 1851, de grands arbres l’entouraient et en faisaient une habitation enviable, ce qui fit dire à l’auteur d’un guide de

  1. Dictionnaire des rues de Paris, par les frères Lazare, 1855, p. 640.
  2. Bibliothèque Nationale. Estampes. Collection Destailleur. Paris, t. I, p. 54.
  3. Musée Carnavalet. Estampes.
  4. Dictionnaire des rues de Paris, par La Tynna, 1812, p. 142. Dictionnaire des monuments de Paris, par B. de Roquefort, 1826, p. 51.