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LA CHAPELLE-SAINT-DENIS

bout et par devant sur le chemin des Poissonniers, en la censive de Saint-Lazare[1].

Ce vocable de chemin des Moines s’applique peut-être à la voie qui avait été établie par les religieux ou moines de Saint-Lazare, devenue rues de la Goutte d’or et de Jessaint. C’est peut-être aussi une déformation ou erreur d’écriture pour le chemins des Meuniers, dont nous parlons plus loin, aujourd’hui rue Polonceau ?

Le même Claude Gontier, toujours nourrisseur de bestiaux, déclare, le 20 juin 1770, qu’il possède une maison située à la Nouvelle France, en haut de la rue Poissonnière, ayant pour enseigne La Goutte d’or, cour, bâtiments, jardin et dépendances, tenant, au midi, au chemin qui conduit de la rue des Poissonniers à la chaussée Saint-Denis, et par devant sur la rue des Poissonniers, chargée de 4 deniers de cens envers MM. de Saint-Lazare[2].

Ce chemin, conduisant de la rue des Poissonniers à la chaussée Saint-Denis, c’est-à-dire à la grande rue de la Chapelle, n’était autre que les rues actuelles de la Goutte d’or et de Jessaint. On voit donc que le quartier parisien de la Nouvelle France, qui commençait vers la rue d’Enfer, aujourd’hui rue Bleue, et s’étendait au long du faubourg Poissonnière, à gauche en montant, se prolongeait jusqu'aux confins de la Chapelle.

Il est encore question de cette maison, dans un contrat du 26 mai 1775, par lequel Joseph-Pierre Christophe, architecte, vend à Jean Christophe, bourgeois de Paris, une pièce de terre située au terroir de Saint-Lazare, au lieu dit les Couronnes, tenant au chemin tendant de la Chapelle à la Goutte

  1. Archives Nationales. S. 6722.
  2. Archives Nationales. S. 6725 f* 56.