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LA CHAPELLE-SAINT-DENIS

garde de sûreté destinée à en protéger les travaux contre les malveillants.

A partir de cette époque, la localité marche rapidement vers le plus grand essor industriel et commercial, et devient bientôt une grande ville, dotée de tous les services publics indispensables à une nombreuse population, et dont nous suivons pas à pas la création et le développement. Au moment de son annexion à Paris, la commune comptait 40.000 habitants et jouissait d’un budget pouvant s’élever à environ 3oo.ooo francs.

Dans sa séance du 7 mars 1869, le Conseil municipal de la Chapelle, réuni pour donner son avis sur cette annexion, semble avoir été surtout subjugué par les embellissements édilitaires devant profiter à la région appelée à devenir une partie de Paris. Il reconnut que, sans doute, l’adoption du projet causerait de grands préjudices aux établissements industriels et commerciaux placés sur le territoire à annexer, si des mesures de faveur et de protection n’étaient accordées avec les garanties et les indemnités nécessaires. Mais il reconnut aussi que la mesure d’annexion ne pouvait plus être ajournée en ce qu’elle répondait à la splendeur de la capitale, à son développement successif et incessant, aux belles et larges voies qui s’y ouvraient, et aux monuments élevés grâce à la sollicitude du chef de l’État.

Il donna donc sa pleine et entière adhésion au projet, tout en sollicitant la bienveillance du Gouvernement sur certains privilèges à accorder concernant les droits d’octroi et d’entrepôt à domicile.

Une dernière politesse à l’égard de la commune appelée à disparaître fut la demande formulée par l’Assemblée d’installer le siège du nouvel arrondissement parisien à créer, le dix-huitième, dans l’ancienne mairie de la Chapelle-Saint-Denis,