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LA CHAPELLE-SAINT-DENIS

de la Chapelle, au lieu dit les Couronnes, ainsi que l’indique son nom[1].

Mentionnons encore un autre moulin sur la butte en question :

Le 15 décembre 1723, Mathieu Goudin, Conseiller du Roi, notaire au Châtelet, échevin de la Ville de Paris, déclare être propriétaire d’une pièce de terre au terroir de Saint-Lazare, lieu dit les Couronnes, sur le grand chemin de Messieurs de Saint-Lazare :

... Ensemble un moulin à vent depuis planté sur la dite pièce de terre, le dit moulin faisant de bled farine, sur son pied de charpente et moeslons enduits de plâtre, garny de ses aisles, montans, tournans et travaillans, et autres appartenances et dépendances d’iceluy, payant 20 deniers de cens à Saint-Lazare.

Le 18 juin 1762, dame Elisabeth-Marie Masson, épouse séparée de biens de Mathieu Goudin, Conseiller du roi en sa cour des Aides de Paris, reconnaît être propriétaire d’une pièce de terre labourable contenant deux arpents, sise au lieu dit les Couronnes, tenant au chemin neuf, allant du chemin des Poissonniers à la Chapelle-Saint-Denis, sur laquelle pièce de terre il y a un moulin à vent qui n’est autre que celui qui précède[2].

Le 16 août 1770, enfin, la même dame Goudin, toujours séparée de biens d’avec son mari, déclare encore être propriétaire du même moulin[3].

Sur le plan de Roussel (1731), qui montre d’une façon très claire les escarpements de la butte des Couronnes, on ne voit qu’un seul moulin à vent, dénommé Moulin des Couronnes,

  1. Histoire de la Ville de Paris, par Michel Félibien, 1725. Preuves, t. IV, p. 479.
  2. Archives Nationales. S. 6725 f* 55.
  3. Archives Nationales. S. 6646.