paysages que nous n’avons pas vus, et revenons aux choses plus tangibles de la topographie.
Au cours de ces dernières années on a fort ingénieusement fait tirer sur papier calque le plan de Verniquet, à la même échelle que le plan officiel actuel de Paris, de sorte qu’en appliquant l’un sur l’autre, il est facile de se rendre compte des modifications topographiques subies par la capitale.
Nous avons voulu, à l’aide de ces documents, repérer, identifier l’emplacement de chacun des cinq moulins à cette époque de la Révolution.
Le premier, à droite en venant de la Chapelle pour aller à Montmartre, serait situé aujourd’hui rue Pierre-l’Ermite, vers le n° 8 ou 10, à l’angle de la place de l’église Saint-Bernard, là où il y a actuellement une haute maison de rapport et la chapelle des catéchismes de la dite église.
Le second serait placé rue Saint-Luc, vers les nos 3 ou 5, à l’angle de la place de l’église, peut être à l’emplacement de l’école maternelle.
Le troisième prendrait place rue Léon, aux nos 12 ou 14. La butte des Couronnes a conservé, entre les emplacements de ces deux moulins, d’importants vestiges de son escarpement, qui existent encore sous la forme de deux escaliers de 25 à 30 marches, accédant au passage Léon, passage encore fort curieux et pittoresque, tortueux, bordé de petites maisons avec jardinets devant. C’était là, certainement, et c’est encore l’un des sommets de la butte, dont on sent très bien de nos jours toute la déclivité.
Le quatrième moulin se dresserait rue des Gardes, vers le n° 23, où se trouve une école communale. C’est toujours un point culminant, où un moulin à vent tournerait fort à l’aise sans les hautes maisons édifiées autour.
