tés et à la sollicitude duquel lacommune est redevable de cette utile opération[1].
La vérité est que cette fraction de voie avait réellement un nom, étant partie de l’ancien chemin des Couronnes, puis des Cinq Moulins, et figurant, sous ce dernier vocable, sur un petit plan manuscrit daté de 1817[2].
A propos de la revendication formulée par M. Laforge-Desforges, de la propriété du chemin en question, on trouve les lignes suivantes dans un acte notarié datant de l'année 1824 :
De temps immémorial la commune de la Chapelle-Saint-Denis jouissait paisiblement et sans trouble du chemin des Cinq Moulins ou des Couronnes, qui communique de la chapelle au hameau des Cinq Moulins, annexe du dit lieu, la propriété de ce chemin, destiné à l’utilité publique et plus particulièrement à celle des habitans des Cinq Moulins, lui était acquise irrévocablement et par la succession de la commune aux droits des Lazaristes qui avaient concédé la jouissance de ce chemin et par une prescription centenaire non interrompue[3]...
Cette expression : de temps immémorial, paraîtra certainement exagérée, si l’on songe que cette partie de la censive de Saint-Lazare ne fut réunie à la commune de la Chapelle qu’en 1790, appartenant auparavant au faubourg de Gloire ou Saint-Denis, à Paris. Mais peut-être le notaire de 1824 ne le savait-il pas ?
Retenons aussi les mots de hameau des Cinq Moulins, qui doivent nous inciter à penser que, sous la Restauration, cette partie de la Chapelle ne possédait encore que peu d’habitations et seulement, peut-être, les cinq moulins, parrains de l’endroit ?
