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LA CHAPELLE-SAINT-DENIS

nant sur le chemin des Potences. En 1771, le sieur Perlot, chirurgien à Paris, possède une terre au faubourg de Gloire, « où étoit cy-devant le moulin de la Tour[1] ».

Nos vieux livres d’histoire associent aussi aux moulins à vent de notre région les noms de certains personnages, à l’occasion d’actions militaires ou de manifestations nationales. Nous ne pouvons nous dispenser d’en faire état dans ce travail, tout en déclarant que les emplacements des moulins cités sont presque toujours impossibles à établir, ne pouvant les étayer qu’à l’aide d’hypothèses plus ou moins problématiques.

Les Grandes Chroniques de France nous apprennent qu’en 1358, Charles le Mauvais, roi de Navarre, et le Prévôt des Marchands, Étienne Marcel, sortirent de Paris par la porte Saint-Denis, « et alèrent vers le moulin à vent ». Elles ajoutent :

Et furent les dis roy de Navarre, le prevost des Marchans et toute leur route bien l’espace de demie heure largement, sans eux mouvoir au champ qui est de l’autre partie du dit moulin à vent par devers Montmartre[2].

Que tirer de ce texte, sinon que nos personnages, longeant le faubourg Saint-Denis, qui se poursuit alors jusqu’à la rue Marcadet, arrivent en un champ situé de l’autre côté d’un moulin à vent, devers Montmartre, c’est-à-dire du côté de Montmartre, dans la direction de Montmartre, et qui était peut-être celui de la Croix brisée ou l’un de ceux des Couronnes?

La rencontre, en 1378, de l’empereur d’Allemagne Charles IV, et du roi de France Charles V, dans notre localité,

  1. Archives Nationales. S. 6725 f** 174 et 179.
  2. Les Grandes Chroniques de France. Publiées par Paulin Paris. Paris, Techener, 1838, t. VI, p. 129.