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LA CHAPELLE-SAINT-DENIS

damne Guillaume de Clarcy, à payer à l’aumônier neuf années d’arrérages des dîmes de vin de quatre arpents de vigne, sis à la Chapelle, enclos des Murs, derrière la maison du dit de Clarcy, qui fut autrefois à Guillaume Maillart, autrement dit des Murs, arrérages échus avant l’instance et depuis la dite instance, et aux dépens[1].

Une coutume de l’abbaye était d’affermer à un habitant du lieu, sous certaines conditions, les dîmes lui revenant dans sa seigneurie.

Le 4 juillet 1456, Audebert Du Fayel, laboureur à la Chapelle, prend à ferme pour la présente année et prochaine dépouille, de Pierre de Hele (peut-être Pierre de Chelles ?) aumônier, la dîme des grains de la localité, sous la réserve qu’il ne pourra rien prélever sur les terres appartenant en propre au bailleur, déjà affermées à Jean Gillain, ni sur douze arpents situés à la Croix-aux-Ferrons. Ce bail était passé moyennant les prix et quantité de sept muids de grains, savoir : trois muids et demi de blé, vingt et un septiers d’avoine, vingt et un septiers d’orge, et « troix cens de feurre[2] ».

La livraison devait s’en faire à la Saint-Martin d’hiver, de la façon suivante : tout le grain et un cent de feurre, à l’aumônerie de Saint-Denis ; un cent de feurre à Paris, sans indication du lieu, et le dernier cent, dans la grange dîmeresse de la Chapelle. Jehan Plateau, mareschal, servit de caution au preneur, et le bail fut passé devant Paul Chollet, tabellion-juré de la prévôté de Saint-Denis[3].

Les clauses de ces baux variaient à chaque période de renouvellement, et comme quantités et comme conditions. Aux

  1. Archives Nationales. L. L. 1192 f* 280.
  2. Feurre ou fouare, bottes de paille.
  3. Archives Nationales. S. 2372 = S* 2419 f* 117 = L. L. 1192 f° 810.

LA CHAPELLE-SAINT-DENIS.