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Page:Lamber - Idees anti-proudhoniennes sur l amour la femme le mariage.pdf/115

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femme un moyen terme entre l’homme et le singe ! » Singe vous-même, auraient dit nos grand’mères à M. Vadius ; une espèce se compose ordinairement du mâle et de la femelle, et ne peut, en tant qu’espèce, se considérer abstractivement de l’un ou de l’autre terme.

Si la femme est le lien qui rattache l’espèce humaine à l’espèce simienne, elle cesse donc d’appartenir à l’espèce humaine, qui ne sera plus représentée que par son mâle ; mais alors que devient l’espèce ?…

Je suis vraiment honteuse, pour le lecteur, d’avoir à lui signaler de pareilles niaiseries ; mais M. Proudhon a une telle réputation de logicien, qu’on est obligé de prendre au sérieux même ses coq-à-l’âne.

C’est d’ailleurs sur ces coq-à-l’âne qu’il va essayer de fonder le droit.

« La femme, dit-il, inférieure à l’homme en force physique, lui est inférieure au point de vue de la production.

« Le rapport numérique 3 : 2 indique encore à ce point de vue le rapport de valeur entre les sexes ; conséquemment la répartition des avantages, à moins, je le répète, qu’une influence d’une autre nature n’en modifie les termes,