Aller au contenu

Page:Lamber - Idees anti-proudhoniennes sur l amour la femme le mariage.pdf/153

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

indispensables de la vie, se réuniraient pour son malheur ; le premier en serait le poison, le second apparaîtrait comme l’agent de séduction qui nous verse cette coupe fatale. Dans la femme, vous crient les Pères de l’Église, et dans l’amour qu’elle inspire, se trouve le principe de toute corruption et de toute discorde : elle est la croix, la contradiction et la honte du genre humain. Impossible de vivre avec elle et de se passer d’elle ! Se passer d’elle, c’est pour la dignité virile le dernier des outrages, un crime digne de mort… »

Après avoir montré la femme fatalement entachée de faiblesse originelle, d’impuissance virtuelle, et naturellement inférieure à l’homme au triple point de vue physique, intellectuel et moral, M. Proudhon a dû se demander comment il pourrait faire accorder avec une pareille théorie le fait social qui a placé la femme partout à côté de l’homme, et qui tous les jours semble attribuer à cette moitié de l’espèce humaine une importance plus marquée. Or, après avoir bien cherché, il a trouvé que la femme étant une passivité, une réceptivité, pouvait acquérir, par son union avec l’homme, toutes les qualités physiques, intellectuelles et morales