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Page:Lamber - Idees anti-proudhoniennes sur l amour la femme le mariage.pdf/175

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une personne sans autorité, mais aussi sans amour du bruit et de l’éclat, qui par caractère s’inquiète bien plus du réel que de l’idéal, du mieux actuellement possible que du parfait, et qui, à défaut de la science qui lui manque, se préoccupe par-dessus tout du simple bon sens, et le consulte autant qu’elle peut.

M. Proudhon a résumé ses idées sur la question en une espèce de catéchisme par demandes et par réponses, fort bien fait du reste, à part la thèse qui est celle que l’on sait, et partant détestable. Nous imiterons cette forme qui force d’être clair et simple, et qui est exclusive de toute phraséologie.

Mais, auparavant, nous avons un autre devoir à remplir.

Nous venons d’exposer impartialement la thèse soutenue par M. Proudhon sur le mariage considéré comme institution juridique et comme instrument de réhabilitation de la femme ; mais n’ayant reproduit que l’idée principale en négligeant les détails, nous craignons d’avoir donné de cette partie de l’œuvre une idée trop mauvaise. Il faut le dire, M. Proudhon, dans ce chapitre, a souvent racheté, par l’éclat du style et par l’élévation de la pensée, la pauvreté