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Page:Lamber - Idees anti-proudhoniennes sur l amour la femme le mariage.pdf/196

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femme : l’être social, c’est l’homme ; l’être social, c’est la femme.

Mais comme dans l’espèce le mâle et la femelle s’unissent pour créer un être nouveau, de même dans l’état de société l’homme et la femme, se complétant l’un par l’autre, donnent lieu, par leur union, à une création morale qui n’est pas un être réel, mais qui, par rapport à la société, représente un véritable organisme. Seulement il ne faut pas perdre de vue que cet organisme, qu’on appelle l’être social, ne serait qu’une vaine abstraction si l’on voulait le considérer en dehors de l’homme et de la femme ; sans le mâle et la femelle, le couple n’est pas.

Ainsi, phénoménalement, l’être social n’est rien. Il ne saurait tomber sous nos sens ; mais, abstractivement considéré, il est le résultat des qualités propres à l’homme et des qualités propres à la femme.

D. La femme est-elle l’égale de l’homme ?

R. On rougit d’avoir à poser une pareille question. Elle est à la fois injurieuse et stupide.

Devant la nature, tous les êtres d’une même espèce sont égaux, parce que les lois de l’espèce sont pour tous les mêmes. Devant la société, tous